Les Rameaux (le dimanche avant Pâques) Le dimanche des
Rameaux précède Pâques, d’où l’expression : « Ne pas mettre Pâques avant les
Rameaux » (ni la charrue avant les bœufs…)
Origine
Le dimanche des Rameaux, du nom liturgique
« Le Dimanche des rameaux et de la passion du seigneur » depuis le concile «
Vatican II » était jadis dénommé « Deuxième dimanche de la Passion ou dimanche
des Rameaux » sous sa forme tridentine (d’après le concile de Trende).
Il célèbre l'entrée de Jésus à Jérusalem. Il était sur un âne et la
foule l'acclamait en brandissant des rameaux et en criant : « Hosanna !
»
3 scènes
de l'entrée à Jerusalem dont un bois polychrome au centre et un Giotto à
droite (Images Wikipédia)
- L’âne symbolise l'humilité, face au cheval ou à la mule.
- Les rameaux sont généralement fait de palmiers (des palmes) mais aussi,
de myrtes ou de saules.
- Quant-à « Hosanna », c'est une imploration qui vient de l’hébreux et
pourrait se traduire par : « Oh, sauve-nous ! » ou encore « Sois le sauveur »
(la traduction en serait encore discutée…)
Les rameaux
La coutume de bénir les rameaux remonterait
à la fin du IVème siècle et se serait étendue à l’Europe au cours du
VIIIème.
Les Évangiles synoptiques (les trois premiers des quatre Saints Évangiles,
Matthieu, Marc et Luc) évoquent seulement des rameaux. Seul l'Évangile selon
Jean parle de rameaux de palmiers.
Dans certains pays, on parle de dimanche des Palmes.
En latin, langue officielle de l'église catholique, ce jour porte le nom de
« Dominica in Palmis ».
On se rend à l'église avec un rameau à la main. C'est une palme ou ce qui
est disponible selon le lieu.
Il s'agit fréquemment d'un rameau de buis, parfois de laurier.
Joseph Bruley rappelle que les enfants du Morvan avaient coutume de glisser
un fruit ou un gâteau dans le rameau qu’ils emportaient à bénir.
Bidault de L’isle (cité par Joseph Bruley) quant-à lui, précise que les
Romains, bien avant l’ère chrétienne, coupaient déjà « des rameaux de lamier, de
palmes, d'olivier ou de myrte » pour fêter le retour du printemps, que « les
Gaulois, où les druides ceignaient leur front de feuilles de chêne » et indique
que certains noms de villages (ou lieux-dits) sont dérivés de « Buis », tels
Buis, Bussière, La Bussière, Buxière, etc.
Le buis aurait été considéré « comme une plante sainte, toujours verte,
rappelant la pérennité de l'existence de l'âme ».
Ce dimanche est parfois appelé « Pâques fleuries », ce rameau (de buis ou
de laurier, ça ne marche pas avec les palmes) est généralement fleuri (bien que
sans intérêt) à cette époque.
Ce rameau est généralement béni au cours de la messe puis est ramené à la
maison où il est
gardé.
Les croix
Les croix de carrefour et de cimetière
étaient souvent décorées avec des rameaux.
Les croix de carrefour sont parfois appelées croix Buisée ou encore croix
Boisée.
La croix hosannière (ou croix de cimetière) est un monument funéraire
remontant au Xe siècle. Son nom viendrait de « l’hosanne » autre nom du buis qui
y était déposé (ou de l’hymne « hosanna » chanté précisément le dimanche des
rameaux).
Ce n’était pas toujours aisé pour les rameaux placés sur les croix de
carrefours ou de cimetières mais ceux ayant servis pour se rendre à l’église et
qui étaient ramenés chez soi étaient ensuite conservés plusieurs mois… si
possible jusqu’aux Cendres.
Quelques dictons
« Le vent qui souffle sur les Rameaux, ne
changera pas de sitôt »
« Mettre Pâques avant les Rameaux » (Mettre la charrue avant les bœufs)
« Rameaux (de vigne) courts, Longues vendanges… »
« Le vent de Carême-prenant et du dimanche des Rameaux revient le plus
souvent »
Sources documentaires
- Documentation personnelle
- Wikipédia
- Joseph Bruley : Morvan cœur de France
- Bidault de l’Isle
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