Ma Grand-Mère disait... |
Plein de choses... amusantes Lorsqu’elle me servait une trop grosse assiette : - Mange déjà ce que tu as en trop tu finiras le reste après - Mînge déjà c’que tée en trop tu finirée le réste aiprée
- Un sac vide ne tient pas debout - Un chaissot vide ne tîn pas d’bout
- Mange donc, tu ne sais pas qui te mangera - Mînge don, tu sais pas qui que t’mingerai
Et à l’inverse : - Tu as les yeux plus gros que le ventre - Tée les oeillots pu gros que l’vente
Lorsqu’un morceau de nourriture était tombé par terre, on pouvait quand-même le manger : - On ne les engraisse pas (les cochons) à l’eau claire - On n’engraiche pas les couessots ai yô quiare
Lorsque l’on hésitait à manger quelque chose : - Tout fait ventre pourvu que ça rentre - Tot fait vente pourvu qu’cai rente
Allusion à la guerre après un repas : - Encore un que les « autres » n’auront pas - Encouère un qu’les autes n’airant pas
Si l’on avait tendance à trop manger : - Mange donc, c’est une bonne maladie - Mînge don, yo eine boune mailaidie
A quelqu’un à qui elle disait au revoir : - Porte-toi bien, je paierai le médecin - Pourte toi bîn, y va payer l’maidcin
Pour que son interlocuteur parte vite après une altercation : - Aller ! Bon vent, la paille au cul le feu dedans - Aller ! Bon vent, lai peille au cul l’feu d’dan
Lorsque le pain était posé à l’envers : - Le diable est sur la maison… - Le djâbe ô su la mâyon
Lorsque l’on mettait un vêtement à l’envers, outre se faire traiter de « Dagobert » : - Tu ne crains pas les sorcières - Tu croins pas les sorciéres
Et lorsque l’on était mal boutonné - Tu as boutonné samedi avec dimanche - T’ai aibôtné samedi daîvou dimanche
Une consolation comme une autre.. - Laisse faire, tu arriveras au bout comme tous (tu iras au bout de la vie comme eux) - Laiche faire, tu vas airriver au bout c’ment les autes
Faire les choses tranquillement - Faut pas aller chercher les oeufs au cul de la poule - Faut pas ailer charcher les œufs au cul d’lai poule
De quelqu’un qui avait tendance à tout dramatiser - Tu lui donnes un caillou, il fait une cathédrale - Tu yi beille eine piarre a l’en fait eine cathédrale
Puisque tu es là… - Puisque le Bon Dieu t'a mis là - Pusque l’Bon D’jeu t’ai mis lai
Au lieu de « on est pas sorti de l’auberge », elle disait aussi : - On n'a pas le cul sorti des ronces - On ai pas l’cul sorti des épeunes
D’un endroit en désordre elle disait : - Une vache n'y retrouverait pas son veau - Eine vaiche n’y trouvro pas son viau
Lorsqu’il y avait de l’orage et du tonnerre : - C’est le Bon Dieu qui roule ses tonneaux - Yo l’Bon D’jeu qu’roule ses tonneaux
- C’est le Bon Dieu qui profite de la lumière (des éclairs) pour bouger ses meubles - Yo l’Bon D’jeu qu’profite d’lai lumière po chapier ses meubles
Pour me dire que j’étais un peu « neuneu » : - Tu es bien mignon mais tu n’avais pas mis tous tes fagots à l’abri. - T’eu bîn gentil ma t’aivô pas mis tot tes fagots ai l’aibri
- Tu ne trouverais pas l’eau dans la mer… - Tu n’troûvrôt pas d’yo dans lai mer
Pour les mensonges c’était : - Demande à mon copain il est aussi menteur que moi - D’mande ai mon copain a lô aussi mentou qu’mouai
- Va dire ça à un cheval de bois il te donnera un coup de pied - Vai dire çai ai eun ch’vau d’bois a t’beillrai bîn eun cô pied
Et vous, elle disait quoi votre Grand-Mère ? |