Morvan et Histoire
Un petit résumé de la préhistoire à nos jours
 

Résumé d'histoire

L’homme préhistorique a vécu dans le Morvan.

- Les restes de camps sont retrouvés près d’Autun et même sur la petite île des Settons.

- Des outils et haches de pierres taillées et polies sont retrouvés dans la basse vallée de la Cure (grottes d’Arcy), des dépôts d’objets de l’age de Bronze et du Fer à Blanot (près de Saulieu),

Au Néolithique

- Les agriculteurs édifient des oppidums (villages fortifiés) à la pointe de pentes abruptes, protégés par un fossé et suivi d’un talus (éperons barrés du Fou de Verdun, du Vieux Dun ou de Bibracte).

A partir de 1000 av JC (âge du bronze).

- Les celtes (venus d’Allemagne), envahissent peu à peu la Gaule, colonisent la vallée du Rhône puis ils se sédentarisent et deviennent agriculteurs.

- La communauté Celte des Eduens prend Bibracte pour capitale (sur le Mont Beuvray).

- Bibracte, ville importante, centre politique et économique est habitée dès le IIème siècle avant J.C.

En –58.

- Jules César, alors allié des Eduens, livre bataille contre les Helvètes. Par la suite, les peuples Gaulois se soulèvent contre l’occupant Romain.

En –53.

- Vercingétorix est élu chef de l’insurrection gauloise.

En –52.

- Il est vaincu à Alésia (Alise-Sainte-Reine, emplacement controversé).

Voir « La Table claudienne »

Les traces.

- Localement des vestiges celtiques sont mis à jour. Ainsi a-t-on trouvé un champs gaulois (camp des Moutelles près de Moux-en-Morvan), sans doute d'importance en raison de la "tranchée romaine" (canal qui amenait les eaux depuis Montsermage).

- Il a également été possible d'y reconnaître l'art de choisir et de disposer l'emplacement d'un camp ou d'une place forte (la castraménation) attestant d'une occupation très ancienne des lieux.

- Des vestiges gallo-romains subsistent également au Mont Moux (point culminant de la commune de Moux en Morvan).

La Gaule se romanise.

- Bibracte devient l'une des plus prestigieuses villes de la Gaule et continue d'être habitée jusqu'à la fin du 1er siècle avant JC.

- Les Eduens installent alors leur capitale dans la plaine de l'Arroux : Augustodunum qui deviendra Autun.

Voir « Les Eduens »

A partir du IIIème siècle.

- Le Morvan subit des dévastations dues aux révoltes et invasions.

Au Vème siècle.

- Les vandales pillent Autun.

- Les Burgondes sont appelés à la rescousse. Ils s'installent entre le Jura et les Alpes.

- Le royaume Burgonde donne naissance à Clotilde, qui épouse Clovis, roi des Francs.

Voir « Les Burgondes »

En 534.

- Les fils de Clovis se partagent le royaume Franc, s'emparent du royaume Burgonde et d'Autun.

Evangélisation du Morvan.

Au VIIIème siècle.

-Autun est pillé par les Sarrasins.

- Au nord du Morvan, Vézelay devient un haut-lieu de la chrétienté, lieu de pèlerinage sur la route de St Jacques de Compostelle, et point de départ de la 2ème croisade (1146) et de la 3ème croisade (1187).

Du XI au XVème siècle.

- Le Morvan est partagé entre le duché de Bourgogne, le conté de Nevers et l’évêché d’Autun.

De nombreuses batailles ont lieu.

- Les routiers (soldats sillonnant le pays entre deux batailles) font des pillages dans le pays pendant la guerre de cent ans (1337-1475).

- La guerre entre Armagnacs et Bourguignons puis entre le roi de France et le Duc de Bourgogne ravage aussi le pays.

Les guerres de Religion ont marqué le Morvan.

- Certains morvandiaux se convertissent à la religion réformée.

- Des batailles entre réformés et nobles catholiques conduisent à des pillages et destructions de villages (Ménessaire et Trinquelin notamment). Le pays s'en trouve affaibli.

La traversée de catastrophes.

- La peste, la famine ainsi que les hivers rudes aggravent la situation jusqu'au XVIIIème siècle.

A partir du XVIè

- Les forets sont exploitées pour fournir du bois de chauffage à Paris. Le bois est transporté par flottage. Cette exploitation s'intensifie, et, à la fin du XVIII ème siècle, les fôrets du Morvan s'en trouvent appauvries.

La Révolution.

- Elle est bien accueillie par la paysannerie, assujettie aux droits et privilèges des seigneurs.

- Les événements politiques de la fin de l'Ancien Régime y laisse des marques. La révolution violente entraîne un éclatement entre les différents hameaux.

Il faut attendre 1791.

- Héritage de la constituante et de Napoléon, la création des départements français permet à de nombreuses communes d'être rattachées à un département dans la configuration actuelle.

- De nombreux nobles émigrent alors en Allemagne et en Angleterre.

Au XIXème siècle.

- Les femmes morvandelles, se lancent dans une activité bien rémunérée : Nourrices. Certaines vont travailler à Paris dans des familles aisées, d’autres restent sur place pour s’occuper d’enfants de l’Assistance, dont certains feront souche. Cette activité disparaîtra à la 1ère guerre mondiale.

- Certains paysans deviennent des transporteurs : Les Galvachers. Se déplaçant avec un chariot tiré par deux bœufs, ils transportent toutes sortes de marchandises (bois, sel, grains, fers,...). Ils rayonnent du Haut Morvan jusqu’à des régions éloignées (Paris, la Champagne,...) Cette activité disparaît à la seconde guerre Mondiale.

 

 



Le chemin de fer.

- Surnommée familièrement "le tacot", une ligne d'intérêt local desservant le Morvan devait désenclaver le massif. Le but principal était d'assurer l'acheminement des marchandises vers le Morvan, mais surtout de faciliter le transport du bois. Les travaux furent entrepris dès la fin du siècle. Aujourd’hui, il n’est reste que des chemins ou un tracé routier.

La première guerre mondiale

- Elle prive le Morvan d’environ 10% de sa jeunesse.

La seconde guerre mondiale

- La Nièvre est occupée le 05 juin 1940 par les Allemands.

- Les maquis de résistants se développent, donnant lieu à de terribles représailles sur la population (6 villages martyrs).

- Lors du débarquement allié en Normandie (6 juin 1944), le Morvan compte une trentaine de maquis dont les effectifs totaux approchent les dix mille hommes au moment de la Libération.

- En août 1944, l’armée allemande prend conscience de la nécessité de replier ses troupes du sud-ouest de la France en passant par le Morvan, en raison de la pression de l’armée de Patton (au nord) et d’un débarquement probable des alliés en Méditerranée. C’est pourquoi les troupes d’occupation tentent de faire sauter le verrou que constituent trois importants maquis de la région de Saint Saulge (maquis Julien, Daniel et Mariaux) : ce sera du 12 au 17 août la bataille de Crux-la-Ville,

- Crux-la-Ville, petite localité située au milieu du département de la Nièvre qui fut le théâtre d’une terrible bataille entre Forces Françaises de l’Intérieur et la Wehrmacht. Par sa durée d’une part, et par les effectifs en présence d’autre part, cette bataille est la deuxième en importance parmi celles engagées entre Allemands (entre 1500 et 6000 hommes environ selon les versions) et les maquisards.

- Montsauche-les-Settons, un haut lieu de la résistance en Morvan sera détruite lors des exactions des soldats nazis qui l'incendient en représailles en juin 1944.

- Planchez, autre scène semblable à celle de Montsauche le 25 juin 1944.

- Dun-les-Places, 26 juin 1944, une date que les morvanciaux et les Nivernais n'oublieront jamais: l’attaque par 800 soldats hitlériens du Camp de Vermot (commune de Dun-les-Places), qui est un camp de résistance bien organisé, armé et défendu où l’on retrouve les maquis Camille et Julien, les SAS britanniques de Jarry et un groupe FTP Félix. L’engagement très violent durera une douzaine d’heures. Le château de Vermot, centre du camp et siège de l’hôpital militaire est finalement pris par les allemands et incendié. Les maquisards ont réussi à faire échec à l’attaque allemande et à s’esquiver en sauvegardant la quasi totalité de leurs forces. Les assaillants ont eu des pertes importantes. Les soldats nazis, après avoir incendié la veille Montsauche et Planchez, vont alors assouvir leur rage sur le bourg de Dun-Les-Places, une paisible bourgade à l’ombre de sa petite basilique et qui sera bientôt le théâtre d’un affreux massacre.