La
palette du patrimoine d’Autun est spectaculaire et court de l’antiquité à
nos jours. Il reste de nombreux et splendides
vestiges dont voici 23 des plus célèbres.
Pour accéder à l'application sur les monuments autunois (sous Google-Map)
cliquez simplement sur cette ligne
La Porte d’Arroux
Cette porte
ouvrait la ville au Nord, à l'extrémité du « cardo
maximus » en direction de Sens.
Elle est datée de –15 avant J.C. et est
construite avec de grands blocs de calcaire sur des fondations de gré (construction « en grand appareil »).
Quatre passages sont encore
visibles, deux au centre, larges et hauts pour le passage des
chariots et fermés par des herses coulissantes, et deux plus
petits sur les côtés pour le passage des piétons clos par de
simples battants.
Au moyen-âge, une chapelle dédiée à Notre Dame d’Arroux était
appuyée sur le pilier central. Elle fut démolie en 1780
mais la trace de la toiture ainsi que la niche qui contenait la
statue sont encore visibles.
Photos
Françoise Hédeline
La Porte Saint-André
Cette
porte ouvrait la ville à l’Est, à l’extrémité du « decumanus maximus
» (voie
traversant la ville d’Est en Ouest), en
direction de Langres et de Besançon.
Bien que plus imposante, son agencement
est identique à celui de la porte d’Arroux, à l’exception peut-être
de l’avancée des arcades piétons et de leurs fermetures par
des battants de bois. En revanche, elle a subi des
modifications au cours des siècles, notamment en matière de
restauration.
La tour de
flanquement (elle permettait un tir parallèle à la courtine)
située à droite (face à la ville) a été convertie, au moyen âge,
en église dédiée à saint André (devenue aujourd’hui un temple
protestant).
Photo Françoise
Hédeline
Les remparts
Il subsiste aujourd’hui 4,5 km de remparts
(dont la hauteur a été réduite afin de dégager l’horizon des demeures qui
y sont abritées).
Au cours de la nuit du lundi 6 décembre 2010, vers 22h30, quelques
vingt-cinq mètres du rempart antique situé Boulevard Mac Mahon se
sont effondrés. A ce propos Monsieur Le
Maire d’Autun a publié un communiqué qui précise en
substance : « Rappelons qu’au plan juridique
un rempart, même classé à l’inventaire des Monuments
Historiques, n’est jamais qu’un mur de soutènement et donc
fait partie de la propriété privée qui le domine.
Il reviendra donc aux deux propriétaires concernés par
l’effondrement de remettre en état le rempart et le site
».
La muraille, d'une hauteur de près de neuf
mètres et d'une largeur de 2,50 m a littéralement glissé contre le
remblai qu'elle soutient depuis 20 siècles.
Photos Françoise
Hédeline
Le Théâtre romain
Situé à l’est de la ville antique, entre
le plan d’eau et le lycée militaire, il était destiné aux
représentations dramatiques ou « à grand spectacle
».
Avec ses 148m de diamètre,
il apparaît comme l’un des plus grands théâtres romains.
Il pouvait accueillir 17
000 spectateurs.
Partiellement conservés, ses gradins laissent imaginer ses
imposantes dimensions.
Cet
édifice était un théâtre de classes, financé par de riches
citoyens.
Le premier
niveau de gradins s’appuie directement sur la déclivité
naturelle du terrain et reçoit généralement les notables.
Le second niveau repose sur
des voûtes rampantes et reçoit une classe moyenne.
Le troisième niveau,
disparu, s’adossait à un portique à arcades (aujourd’hui
matérialisé par une rangée de tilleuls) et recevait les
classes populaires
Le Temple dit de Janus
Il est situé à l’extérieur de la ville,
au Nord-Ouest, sur les bords de l’Arroux. Ce « fanum » (temple de
tradition gauloise) est l’un des mieux conservé de France. Il était
un des éléments d’un sanctuaire suburbain, comprenant
d’autres temples, ainsi qu’un théâtre.
Les 2 murs restant mesurent 24 mètres de haut et
16 de large.
La
divinité honorée ici reste inconnue, le nom de Janus lui
même serait dût à une interprétation erronée du secteur où
il se situe, la Genetoye, qui signifie « où
poussent les genêts ».
C’est à proximité de ce
monument, situé tout proche de la voie Autun-Orléans que se
trouvait le deuxième théâtre gallo-romain d’Autun (La
Genetoye), découvert par prospection aérienne en
1976 par René Goguey. Ce secteur aurait également
abrité d’autres bâtiments tels temples, chapelles ou
encore des thermes.
Photos
Françoise Hédeline
La Pierre de Couhard
Cet édifice se situe à proximité de la voie
Autun-Lyon.
De
forme pyramidale, il dominait une des nécropoles de la ville, « le
Champs des Urnes », ainsi dénommé en raison des nombreuses urnes
à incinération découvertes depuis, lors de labours.
La nature de ce monument a longtemps
soulevé des interrogations. Il est aujourd’hui admis qu’il
s’agit d’un monument funéraire datant du 1er siècle de notre
ère.
Ce monument
est construit en maçonnerie pleine et ne comporte pas de
chambre intérieure.
Le
mystère reste entier sur sa nature d’origine : mausolée ?
(Mais aucun vestige funéraire n’a été retrouvé) ou
cénotaphe ? (Monument funéraire élevé dans un lieu où ne
se trouve pas le corps).
De ses dimensions initiales il est fait mention d’une base
de 10,50 mètres pour une hauteur qui, selon les
sources, varie de 22,65 mètres, 25 mètres ou encore 33
mètres…
Le large orifice
que l’on peut voir au centre du monument
daterait de fouilles ayant eu lieues en 1640.
La rénovation en cours depuis le printemps
2021 devrait durer jusqu’à l’été 2021… Au moins…
Photos Claude Chermain
Cette rénovation devrait laisser
du temps aux archéologues pour découvrir quelques secrets encore
cachés et préserver cette pyramide des âges qui commencent à lui
peser. En
effet, depuis de nombreuses années, des pierres se
détachent régulièrement de la paroi et un barrièrage au sol
avait dû être mis en place autour du monument par
sécurité.
Le coût
estimé des actuels travaux est de près de 280 000
Euros, une infime partie de ce que coûte
l’entretien de l’ensemble du remarque patrimoine
Gallo-Romain de cette non moins remarquable
cité.
Ces travaux
seront peut-être l’occasion de trouver
d’autres « artefacts » comme cette « tablette de
déflixion » ou « tablette de malédiction
» qui avait été retrouvée au pied de la
pyramide de Couhard, au cœur d’un cimetière de
l’époque antique. Bien que la
tablette de Couhard ne comporte pas de nom, une fois
déchiffrée elle a toutefois révélé une malédiction
adressée à cinq personnes.
Ces tablettes étaient destinées à être
enfouies dans les sols d’endroits particuliers
comme les nécropoles.
Parallèlement, les hommes ayant empilé les pierres des
pyramides pour s’élancer vers le ciel et se
rapprocher du monde des dieux, il n’est donc pas interdit de
supposer que cette tablette de déflixion ait été
enterré sciemment à proximité de la pyramide de
Couhard. Visible de loin, elle augmentait
probablement la « puissance » de la
malédiction mais sans que cela ait pour autant un
véritable lien avec le monument lui-même.
Photos françoise
Hédeline
La Cathédrale Saint-Lazare
Les Remparts de Marchaux
Situés dans la ville basse, la ville
moyenâgeuse des marchands, élevée dés le XIème siècle au carrefour
des deux principales rues antiques sous le parrainage du Duc de
Bourgogne et de l’abbesse de Saint Jean, ces remparts abritaient
ce qui était appelé « la ville de Marchaux ».
La tour ci-dessus, à 3 niveaux, aussi appelée «
Tour de la chauve-souris » ou « Tour de
la Chavoiche », est percée de meurtrières mais ne
présente aucun créneau.
Elle avait fait l'objet de travaux de reconstruction
dans le cadre d'une réfection de 1449 à 1462, et du
remaniement autorisé par François 1er en 1530.
Les deux contreforts
qui consolident le 3ème niveau dateraient de 1685,
date à laquelle la ville abaissa la hauteur de ses
murs d'enceinte.
La
particularité de cette tour étant de ne pas
comporter de toiture, les lentes infiltrations eurent
raison de la maçonnerie et le 25 mars 1932 vers 4 heures
du matin, la partie haute s’est partiellement
écroulée. Les habitants furent partagés
entre le manque d’entretien des vestiges ou leur
inutilité mais d’accord sur les risques encourus
par les passants dont les enfants d’une école toute
proche. Un architecte prit les conseils
de la Société Eduenne, la végétation fut arrachée,
des travaux de maçonnerie furent réalisés et le
sommet fut cimenté…
Les remparts étaient percés de
deux portes, la porte haute au Sud-Ouest, et la
porte basse au Nord-Est.
La Tour Marchaux, construite au XVe siècle,
faisait alors partie de la demeure de la famille de Clugny.
En 1793, un dôme fut ajouté
pour installer l'horloge de la ville.
C’est l'un des derniers vestiges de cet hôtel
particulier qui fut vendu par la famille de Clugny milieu du XVIe siècle
et sera successivement transformé en école, auberge, caserne…
La « ville de Marchaux » avait
une vocation commerciale et comportait les grandes halles
(aujourd’hui disparues).
La Tour des Ursulines
Musée Rolin
C’est la maison natale de
Nicolas Rolin, chancelier du Duc de Bourgogne, Philippe le Bon, à qui
l’on doit également les célèbres Hospices de Beaune.
C’est aussi la maison
paternelle appelée « Le Donjon » qu’il
l’aménage au XVe siècle, autour de deux cours.
La première, logement initial du
chancelier et de sa suite, a été amputée d’une aile en 1821
(rue des bans) et les trois corps de bâtiments restant ont
été modifiés au cours des XVII, XVIII et XIXèmes siècles.
La seconde comporte une remarquable tourelle
d’escalier et dépendait probablement du domaine de la
troisième épouse de Nicolas Rolin, Guigone de
Salins.
Ce site
est classé monument historique depuis 1877.
En 1880, la Société
Eduenne pour les lettres, sciences et arts y installe
une bibliothèque et un musée.
Depuis 1954 (1955 ?), la ville
d’Autun rachète l’ensemble et y regroupe tous les
musées de la ville.
Photos
Françoise Hédeline
Porte de Breuil
Porte des bancs
Musée Lapidaire
Photo
autun-tourisme.com
Il est situé dans l’ancienne chapelle et
seul vestige de l’hôpital Saint-Nicolas du XIe siècle, hôpital pour
indigents désaffecté en 1668.
Racheté par la Société Eduenne en 1861, il est
depuis consacré aux collections lapidaires monumentales des
époques gallo-romaine et médiévale d’Augustodunum dont une «
Galerie des tombeaux » qui présente
quelques 130 stèles.
Photos Françoise
Hédeline
Collège et chapelle des jésuites
Devant
le lycée Bonaparte Photo
Wikipedia
L’ancien collège des jésuites a été
construit à partir de 1709 puis complété entre 1727 et 1731 sur le
côté ouest de la place du Champ de Mars suivant les plans de
l’architecte Etienne Pernet.
L’enseignement est assuré par des prêtres du diocèse entre 1763 et 1786,
puis par les Oratoriens jusqu’à 1792.
C’est lors de cette dernière période
que les trois frères Bonaparte, Joseph, Napoléon et Lucien, tout
comme Lazare Carnot, y étudient. Le Collège
(devenu lycée nationalisé) porte le nom de Joseph Bonaparte depuis
le Second Empire. La construction de
la chapelle attenante remonte à 1757 sur des plans de
Michel-Ange Caristie (le père) et de Jean Baptiste Caristie
(le fils), famille d’architectes italienne issue de Riva
Valdibbia.
Sa
façade est inspirée de l’église du « Gésu » à Rome.
L’achèvement de sa
construction date de 1763, année de l’expulsion des
jésuites hors de France.
La chapelle devient église paroissiale Saint-Louis au
début de la révolution puis est rapidement désaffectée.
Ouverte à nouveau
au culte en 1801 sous le vocable de « l’assomption de la
vierge et de Saint-Pancrace » elle est connue
aujourd’hui sous celui d’« Eglise Notre Dame ».
La grille en fer forgé
qui clos la cour d’honneur a été commandée en 1772 à
un serrurier de Beaune dénommé Moine (dont on ne sait
rien d’autre…).
Ces
grilles longues de 30 mètres sont ornées de «
matériels scolaires », lyres et autres
mappemondes.
Photos
Françoise Hédeline
Lycée Militaire
Il fut fondé en 1675 par l’Évêque Gabriel
de Roquette sur les plans de l’architecte Daniel Gittard et destiné à
former les futurs prêtres.
Cet ancien grand séminaire particulièrement
remarquable dans le paysage autunois, est le seul bâtiment
ayant conservé une toiture en tuiles vernissées (datant de
1869).
Les jardins à la
française sont dus à Le Notre, les décors intérieurs à
Jouvenet, Dubois et Monnoyer entre autres.
En face, la promenade des Marbres prend
corps en 1754.
Le site
est confisqué par l’État sous la révolution et subit de
fortes dégradations.
Le clergé récupère les lieux en 1811 pour y installer un «
petit séminaire » , antichambre du «
Grand ». En 1853 il y construit également
un cloître avant d’être définitivement expulsé en
1884, année où il devient école militaire.
Il comporte maintenant
un musée qui consacré la vie des Enfants de
Troupe.
Photos Françoise
Hédeline
Fontaine Saint-Lazare
Maison Verger Tarin
Maison Verger Tarin Photo
"Officiel Galeries et Musées"
Elle fut construite en 1475 par le
cardinal Rolin, évêque d'Autun, « pour y loger des enfants de chœur de
la cathédrale et leur maître » puis ensuite
les « Sous-chantres » qui laissèrent leur nom à
l’actuelle rue des Sous-chantres.
Elle devient propriété
de la famille Verger-Tarin en 1845 qui en remanie la
façade en 1899 en ouvrant une lucarne néo-gothique
encadrée par deux sculptures représentant des lions datant du
XVIIème siècle.
Voir un documents de la Société Eduenne sur l'histoire et
les aménagements de la maison Verger Tarin =>
Photos Françoise Hédeline
Passage couvert
Hôtel de Ville
Théâtre à l’italienne
Ce théâtre à l’architecture non
définie a été inauguré en 1884 et comprend 450 places.
Sa salle, restaurée à
l’identique entre 1983 et 1989, accueille toujours de nombreux
spectacles.
Photos Françoise Hédeline
Place du Champ de Mars
Place du Champ de
Mars Image Google Hearth
Le Champ de Mars (ex Champ Saint-Ladre)
accueille des foires depuis le Moyen Age.
Seul Saint Lazare (de l'Évangile), pouvait
intervenir auprès de Dieu en faveur d’une guérison des personnes atteintes
de la lèpre (les ladres). Ainsi Saint-Lazare s'est transformé en «
Saint-Ladre ».
Chaque année, un nombre
important de pèlerins, accompagnés de leur cohorte de
marchands se rassemblaient pour ce qui était devenue une fête
religieuse et embouteillaient alors la ville médiévale.
Plus récemment, les
immenses foires aux bestiaux qui lui avait succédé
occupaient encore toute la place du Champ de Mars.
Photos Charles Boëll "Photothèque Société
Eduenne"
Si la ferveur religieuse a disparu, les
marchands sont restés. Cette tradition perdure, les 1er mars et 1er
septembre.
La maison de la
photo 2 est probablement la plus étroite d'Autun Photos Françoise Hédeline
Prison circulaire
Photo 2 extraite de la plaque de circuit historique
Appelée populairement « tour Bajole »,
elle fut construite entre 1855 et 1856 à côté
du Palais de justice (au XIXe siècle se posait déjà la
question de la surpopulation carcérale…) par l’architecte André
Berthier (1811-1873), c’est l’une des premières prisons
à adopter le mode de détention cellulaire.
La particularité architecturale de cet
édifice était, comme son nom l’indique, une construction
circulaire, conçut d’après les préceptes du philosophe
anglais Jeremy Bentham (1791).
Ce précepte, baptisé «
panopticon », « permet à un individu logé dans une
tour centrale d’observer les prisonniers enfermés dans les
cellules individuelles autour de la tour, sans que ceux-ci
ne puissent savoir s’ils sont observés ».
Photos Françoise
Hédeline et "Photothèque Société Eduenne"
Cette nouvelle prison est composée
de deux bâtiments : - Un de forme
rectangulaire, destiné à l’administration.
Ce bâtiment, situé à l’avant de la prison, contenait le
greffe et le logement des gardiens.
- l’autre est la prison proprement dite, une
tour circulaire de 13 mètres de haut, 23 mètres de
diamètre, couverte d’une coupole apportant la seule source de
lumière. Elle comporte 50 cellules
sur 3 niveaux, de forme trapézoïdale mesurant 4 mètres de
profondeur, 2 mètres pour le petit côté et 3 mètres pour le
grand. Sur le toit, une terrasse
servait de promenade aux prisonniers.
Photo
"Photothèque Société Eduenne"
Cette nouvelle prison ne tarde pas à
montrer ses limites : manque d’infirmerie, exiguïté et rapide « re
»-surpopulation (jusqu’à 96 détenus),
mélange des détenus (civils ou militaires, criminels,
simples délits etc…), absence d’isolement,
Ce système d’enfermement
absolu prend fin en 1956, la prison est alors désaffectée
et vendue à un particulier.
En mars 2003, elle devient la propriété
de la ville d’Autun et est aujourd’hui protégée au
titre des Monuments Historiques.
Photos
Françoise Hédeline
La Tentation d’Eve
Photo Wikipédia
Visible au musée Rolin, la tentation d’Eve
est une Œuvre du XII ème siècle réalisée par Gislebertus, sculpteur et
maître d’œuvre de la cathédrale Saint-Lazare d’Autun.
Il en est dit ceci : « L'audace du sujet – un nu presque grandeur nature
– et son traitement remarquable en
font un exceptionnel témoignage de la qualité de la sculpture
du XIIe siècle. Gislebertus, sculpteur ou
maître d’œuvre de la cathédrale Saint-Lazare
d’Autun, a su magnifiquement représenter l'image de la Chute
de l'Homme par l'illustration des figures rampantes du
linteau qui s'opposaient ainsi, au tympan, à
celles de la Rédemption. Au milieu de végétaux
fantastiques et malgré une morphologie invraisemblable, Eve
évolue dans un espace où se concentrent plusieurs
actions : le diable, dont la main griffue subsiste,
incline vers elle une branche de l'arbre de la
connaissance du bien et du mal ; elle cueille le fruit
défendu, sans se retourner, par inadvertance, toute
plongée dans sa rêverie ou déjà pénétrée d'affliction,
comme le traduit le geste de sa main droite. Le jeu
sur les reliefs contribue à la qualité plastique de
l'ensemble. Si le rendu du corps, où profil et
représentation de face s'enchaînent de façon curieuse,
offre un traitement plat de surface, le visage en
revanche, présenté de trois quarts, est
particulièrement réussi. Le fin graphisme des cheveux
ondulant d'Eve répond à la végétation fantastique ;
ses pupilles rehaussées à l'origine de billes de verre,
capturaient la lumière et animaient son visage d'une
acuité pénétrante ».
Aucune
trace n’a été retrouvée de la sculpture d’Adam qui
complétait ce linteau.
|