La Seine et l'Yonne |
Difference entre Rivière et FleuvePour faire très court :
Rivière :
C’est un cours d'eau de petite ou moyenne importance qui s’écoule sur ou
sous terre.
Une rivière se jette soit dans une autre rivière, dans un fleuve (c’est
alors un affluent), ou dans un lac.
Suivant le lieu et ses caractéristiques elle peut aussi s’appeler ruisseau,
torrent, gave… Fleuve :
Sa différence majeure avec une rivière est qu’il se jette toujours dans la
mer.
La France compte une cinquantaine de fleuves, des cours d'eau se jetant
directement dans la mer (Méditerranée, Atlantique, Manche), les plus connus
étant bien sur la Loire, la Seine (quoi que…), la Garonne, le Rhône et le Rhin.
Les autres sont des fleuves côtiers parmi lesquels nous pouvons citer « La
Rance » et sa célèbre usine marée motrice. Confluence :
C’est le lieu de jonction de plusieurs cours d’eau.
Celui dont le débit est le plus faible est appelé affluent, parfois, en cas
de « doute », la continuité porte un nouveau nom, parfois le cours principal est
considéré à tord comme affluent, c’est le cas de l’Yonne. Dans ces conditions, au jour d’aujourd’hui, la Seine est donc un fleuve et
l’Yonne une
rivière. Histoire de la SeineLa Seine prend sa source en Côte d’Or, à
Source-Seine, commune issue de la fusion en 1969 de Saint-Germain-Source-Seine
et de Blessey, à 446 mètres d’altitude.
Le domaine sur lequel jaillit cette source est propriété de la Ville de
Paris depuis 1864. De son nom mythologique, la Seine se nomme Sequana.
Sequana, fille de Bachus, dieu du vin, est la nymphe des sources de la
Seine.
Alors que Sequana se promenait dans ce qui est maintenant la Normandie,
elle fit la rencontre de Neptune, dieu de la mer. Ce dernier séduit par sa
beauté décida de l’enlever. Sequana se mit à courir pour lui échapper,
traversant de nombreuses contrées pour arriver jusqu’en Bourgogne.
Juste avant d’être rattrapée, elle appela son père Bacchus et son amie
Cérès. C’est alors qu’une métamorphose se produisit, elle prit la forme d’une
rivière qui se teinta d’une couleur émeraude pareille à ses yeux. L’origine de l’hydronyme (nom des cours d’eau) de la Seine se dévoile au
premier siècle avant notre ère sous le nom de Sequana.
A la même période, l’hydronyme est transcrit en grec (Secoana). Ce nom
retrouvé sur des inscriptions épigraphiques (inscriptions réalisées sur des
matières non putrescibles comme la pierre ou le métal) n’évoluera pratiquement
pas entre le Ier et le Xème siècle : Sequana, Seqana, Secuana, Sygona,
Sigona, Secona, Segona…
Les sources de la Seine ont été aménagées par les Lingons, un des plus
anciens peuples gaulois à la fin de la Tène, soit vers l’an 50 avant notre
ère. Histoire de l’YonneLes sources de l'Yonne sont situées à 1 km
500 à l'Ouest du bourg de Glux en Glenne, au cœur de la forêt de « La Gravelle »
dans le massif du Morvan, à 738 mètres d'altitude, sur un versant du Mont
Preneley, ligne de partage des eaux séparant les bassins versants de la Seine et
de la Loire.
Les remparts de Bibracte ne sont qu'à trois kilomètres en ligne droite des
sources de l'Yonne. La source se trouve dans une immense tourbière et ne se remarque pas au
premier coup d’œil.
Il s'agit en effet d'un pré gorgé d'eau dont l'écoulement forme rapidement
un ruisseau qui était capable, au XIXème siècle, de transporter annuellement
huit à dix mille décastères de bois (100 000 mètres cubes) depuis le « Port des
Lamberts » (Actuel parking des sources sur la D300).
Icauna (ou Ica Onna) est la divinité primitive de la source.
Son nom antique nous serait connu par une dédicace faite à la Déesse Icauna
et découverte à Auxerre au 2ème siècle de notre ère : (Deae Icauni (Déesse
Icauni), CIL (Corpus inscriptionum latinarum) XIII 2921).
L'inscription, aujourd’hui perdue, aurait été gravée sur un autel carré
découvert en 1721 et réutilisé pour un mur de la ville d'Auxerre.
L'inscription se serait lu de la manière suivante (parties des mots
effacées entre parenthèses) :
Aug (usto) sacr (um) deae Icauni T (itus) Tetricius Africain (us) d (e) s
(uo) d (édit) d (edicavit).
Ce qui pourrait se traduire par :
«Sacré à Auguste, à la déesse Icauni , Titus Tetricus Africanus dédié et
offert (cette stèle) à ses frais ». Le nom d’Icauna aurait ensuite évolué en Ingauna au 6ème siècle, Iona au
9ème, Ycauna au 12ème puis Iuna et Yconiae au 13ème siècle A Bibracte, un lieu de culte associé aux sources de l'Yonne et datant du
début de la guerre des Gaules (58 avant JC) a été mis au jour au cours des
années 1980 lors de fouilles dirigées par le Docteur Olivier. Il se situe à cent
mètres d'un col, là où se croisent quatre très vieux chemins. Le rôle économique de l'Yonne était des plus important par
l’approvisionnement de Paris en vins de Bourgogne et le transport de bois des
forêts du Morvan. Cette rivière et les îles qui la présentaient étaient propriétés de
nombreux seigneurs.
Un immense commerce enrichissait ces derniers : Baux de pêche, exploitation
des oseraies, ports de flottage, « péage » des trains de bois, gués, ponts,
moulins etc.
Les parcours Seine / YonneLa Seine ne rencontre que des affluents
jusqu’à Marcilly-sur-Seine .
Là, le confluent Seine – Aube change la donne.
La Seine affiche un bassin versant de 4 000 km²et un débit de 33m3/s contre
un bassin versant de 4 700 km²et 41 m3/s pour l’Aube, c’est donc la Seine qui
est affluent de l’Aube.
A partir de là, la Seine ne peut plus passer à Paris. Au confluent Seine (Aube) – Yonne à Montereau-Fault-Yonne, la Seine (Aube)
affiche un bassin versant de 10 000km² et un débit de 80 m3/s alors que l’Yonne
affiche un bassin versant de 10 300km² et un débit de 93 m3/s. Selon les règles de la confluence, c’est donc bien la Seine (Aube) qui est
un affluent de l’Yonne.
L’Yonne traverse donc bien Paris et va se jeter dans la Manche entre Le
Havre et Honfleur. En vieux français, « Fault » signifie « fin » ou « cesser », en résumé «
Montereau-Fault-Yonne » serait « la ville où l’Yonne prend fin »… Qu’il faudrait
donc renommer en « Montereau-Fault-Aube
» Bon, on change les noms ?L’erreur d'appréciation daterait des Romains
et changer les dénominations nous apporterait une certaine pagaille…
Exemples : « L'Aube prend sa source en Haute-Marne.
Elle se jette dans l'Yonne à Montereau-Fault-Aube, dans le département de
l’Yonne-et-Marne. C'est un des principaux affluent de l'Yonne. » Déjà, là ça fait peur…
Continuons : « L'Yonne est un fleuve qui prend sa source sur le Mont Préneley, coule
dans le Bassin parisien et arrose notamment Paris et Rouen.
Elle donne son nom aux départements qu'elle traverse : Yonne-Maritime,
Yonne-et-Marne, Hauts-d'Yonne, Yonne-Saint-Denis. » Vous souhaitez continer ?
Les villes riveraines devraient aussi changer : « Neuilly, Asnières, Epinay, Ivry, Vitry, Ablon… » pour ne citer que
celles-là et dans la petite couronne, ne devraient plus être sur « Seine » mais
sur « Yonne » Et dans tout cela, la Seine n’apparaît plus, nulle part ! Et que dire de tout le reste…
OK ! On ne change rien… D’ailleurs les Morvandiaux sont beaux joueurs, ils ont (presque) trouvé une
excuse à la Seine qui aurait pu aller affronter l’Yonne à Montereau.
En effet, l’ancien canal de la Haute Seine emprunte un peu d’eau à celle-ci
du côté de Barberey-St-Sulpice et la restitue dans l’Aube juste avant le
confluent Seine-Aube. Certes cela ne date pas des Romains et il n’est pas sur
qu’il restitue les 8m3 manquant, 1m3 tout au plus, d’autant qu’il s’agit
maintenant d’un « ancien » canal, mais aller… Ce n’est tout de même pas
juste… Les crues de la SeineLes plus anciennes crues connues
remonteraient à 358 (relatée par l’empereur Julien) et à 582 (relatée par
Grégoire de Tours) sans que nous n’en connaissions vraiment
l’importance.
Généralement, les plus grandes crues ont lieu en janvier, une reprise moins
importante est notée entre fin mars et fin avril.
Les périodes de crue sont habituellement plus rapides que les périodes de
décrue.
A titre d’exemple, lors de la crue de 1910, en 15 jours, la Seine est passé
de 2 mètres à 8,62 mètres à l’échelle d’Austerlitz, soit 45 cm par jour en
moyenne.
En 24 heures, entre le 21 et le 22 janvier (8 heures), la hauteur est
passée de 4,76m à 5,93 m soit 1,17 mètres.
C’est seulement le 31 mars que la Seine est revenue sous le seuil d’alerte
de 3.20m à l’échelle d’Austerlitz. Voir également :
- Dossier crue 1910 : http://www.driee.ile-de-france.developpement-durable.gouv.fr/dossier-crue-1910-r185.html
- Bassins de retenues : http://www.eulglod.fr/morvan/grands_lacs_030.htm
- Les communes sensibles d’Ile de France : http://carmen.developpement-durable.gouv.fr/18/FRH_TRI_PARI.map
Les crues de l’YonneLe Morvan est généralement reconnu comme
étant composé de « roches cristallines », dures et imperméables.
Autres particularités, une pluviométrie importante, une classification en
moyenne montagne et les nombreux affluents actifs de l’Yonne ajoutés à un relief
relativement pentu…
Le cocktail favorisant les crues est prêt !
Depuis des lustres, l’Yonne est considérée comme « L’enfant terrible de la
Seine », en fait « enfant terrible tout court ». Les crues de l’Yonne à MontreuillonSitué sur l’Yonne en limite Ouest du bassin
icaunais, Montreuillon est le passage étroit et obligé des eaux du Haut-Morvan.
D’où que vienne la pluie, elle arrive dans l’Yonne.
Montreuillon était donc le siège de fréquentes inondations… Jusqu’à la
construction du barrage de Pannecière. Hélas, il lui arrive d’être plein et là,
il ne peut plus rien.
Plutôt que de réécrire l’histoire, permettez-moi de vous renvoyer vers le
site de mon compère et spécialiste du lieu, Michel Partiot, Webmestre du site de
Montreuillon (http://www.montreuillon.eu), dans lequel vous
trouverez toutes les informations que vous pouvez espérer sur les crues de
l’Yonne et plus encore, grâce aux innombrables explications et schémas qu’il
vous propose.
A voir et à ne pas manquer, là :
Les prémices de mesures de protection de crues à ParisVoir sur ce site : http://www.eulglod.fr/morvan/panneciere_1658.htm
- L’inspecteur Poirée en 1824, puis l’ingénieur Chanoine en 1840,
préconisent l’établissement de grands réservoirs.
- En 1828-1831, les projets de canaux de Cordier envisagent la jonction de
la Seine et de la Marne canalisée au « Port à l’Anglais » (Ivry-Val de Marne) et
la dérivation de la Seine par le Sud de Paris.
- Eugène Belgrand, mets en évidence les bassins de la Champagne et du
Morvan dans son atlas de la Seine mais reste toutefois prudent sur la taille des
ouvrages à réaliser.
- Au lendemain de la crue de 1910, Aristide Briand met en place une
commission qui sera présidée par Alfred Picard, Ingénieur des Ponts et Chaussées
de 66 ans qui se contentera de faire rédiger des rapports par les différents
services concernés.
- Les rapports les plus pragmatiques sont retenus qui conduisent, entre
autres :
* à la reconstruction de ponts afin d’éliminer un certain nombre de piles,
* à la suppression d’obstacles au courant,
* à la suppression de l’estacade de l’Ile Saint Louis,
* à la construction du musoir amont sur l’Ile de la Cité,
* à la rectification de quais
* à la suppression de l’écluse et du barrage de la Monnaie
* ... etc…
(Sources : Rapport général Alfred Picard du 30 juin 1910, Rapport spécial
M. Drogue du 14 mai
1910) Les mesures de protection de cruesVoir sur ce site : http://www.eulglod.fr/morvan/grands_lacs_030.htm
- Le lac de Pannecière et son barrage, ou « lac de Pannecière -
Chaumard-sur-l'Yonne » est le premier des grands lacs « de Seine » à avoir été
construit ; il fut inauguré en 1949.
Il est à la fois le seul lac de barrage et l'unique lac bourguignon à être
géré par "Seine Grands Lacs". Il se situe à la confluence de l'Yonne et de
l'Houssière, dans le département de la Nièvre, non-loin de la ville de
Château-Chinon. Avec ses 5,2 km2 de superficie et ses 82,5 millions de m³ de
capacité, il est le plus grand des grands lacs morvandiaux. - Le Lac du Der-Chantecoq, ou « lac-réservoir Marne », (souvent abrégé en «
lac du Der ») est le troisième lac construit par l'institution ; il est ainsi
inauguré en 1974. Il est situé en Champagne-Ardenne, à la limite des
départements de la Marne et de la Haute-Marne. En dérivation de la Marne et d'un
de ses affluents, la Blaise, le lac doit son nom à la fois au pays du Der,
région naturelle où il est implanté, et au village de Chantecoq qui fut détruit
avec ceux de Champaubert-aux-Bois et Nuisement-aux-Bois, lors sa création. Sa
capacité nominale est de 350 millions de m3. Avec une superficie de 48 km2 , il
est le plus grand lac artificiel d'Europe, en excluant les lacs de barrage. Il
est par ailleurs le plus grand lac artificiel de France, toutes catégories
confondues. - Le Lac d'Orient, ou « lac-réservoir Seine », est situé dans l'Aube, en
Champagne-Ardenne, à une douzaine de kilomètres de Troyes. Grâce à ses 23 km2 de
superficie et ses 205 millions de m3 de capacité normale, il est le troisième
plus grand lac artificiel de France, après le lac du Der-Chantecoq et le lac de
Serre-Ponçon et devant le lac de Sainte-Croix. Autrefois appelé « lac de Lusigny
» ou encore « lac de la forêt d'Orient », il fut construit pour réguler
directement la Seine. Il est mis en service en 1966, devenant ainsi le second
grand lac de Seine. De nos jours, le lac fait partie du parc naturel régional de
la forêt d'Orient, forêt d'où provient son nom - Les lacs Amance et du Temple. Le « lac-réservoir Aube » est en réalité
composé de deux lacs reliés par un canal de jonction : le « lac Amance » et le «
lac du Temple ». Le premier tire son nom de la rivière qui le traverse et le
second doit le sien aux Templiers, qui possédaient des terres dans la région.
Ils se situent eux aussi dans le département de l'Aube. Tandis que le lac
Amance, à l'est, est dédié au motonautisme, le lac du Temple, à l'ouest, est
quant à lui abandonné à la découverte de la nature. Avec leur capacité normale
de 170 hm3, une superficie totale de 23,2 km2, ils pourraient, s'ils formaient
un unique lac, être le troisième plus grand lac artificiel de France, au même
niveau que le lac d'Orient; ils font également partie du parc naturel de la
forêt d'Orient. Ils furent mis en eau en 1990, ce qui fait d'eux les derniers
lacs de Seine construits. Malheureusement, depuis l’amont immédiat de Paris, la faible déclivité de
la vallée de la Seine (en Île-de-France comme en Normandie), est à l’origine de
ses multiples méandres, parfois très accentués. Cette configuration ajoutée aux
effets des marées a une influence sur près de 100 km (jusqu’au barrage de Poses)
et contrarie fortement les mesures mises en place. Dernier gros problème, lorsque les réservoirs sont pleins, obligation est
faite de lâcher autant d’eau qu’il en rentre faute de mettre les ouvrages en
péril… L’ouvrage devient « transparent ».
En revanche en période d’étiage, ces lacs fournissent jusqu’à 60% du débit
de la Seine… Le projet de la BasséeUn projet qui remonte aux années
1990.
Une zone inondable naturelle qui permettrait de retenir les eaux de la
Seine pendant le passage d’une crue de l’Yonne. Un projet de stockage de 55
millions de m3 sur 2 300 hectares pour lequel nous venons tout juste de passer
la phase de concertation (2013) et qui permettrait d’éviter les principaux
dommages survenant à 6,20m à Austerlitz, (Pour mémoire, en janvier 2018 la crue
n’a atteint due 5,50m mais des RER ont du être fermés…) tout cela après que les
résultats fournis par le site test seront estimés concluant et que le projet
définitif sera achevé… Il nous reste donc bien encore une quinzaine d’années à voir de l’eau
couler sous les ponts… Et à côté… Le niveau de la Seine sous surveillance permanenteLes caractéristiques hydrométriques de la
Seine, sa hauteur et son débit, sont surveillées en permanence par le Service de
Prévision des Crues « Seine Moyenne Yonne Loing » (Service de la Direction
Régionale et Interdépartementale de l’Environnement et de l’Energie
d’Ile-de-France - DRIEEIF).
La cote de la Seine est mesurée en permanence à l’échelle dite d’Austerlitz
qui est située à proximité du pont du même nom. Le «zéro» de cette échelle a été
fixé à 25,90 m NGF-IGN69 (NGF = Niveau Général de la France établi pour la
France métropolitaine en 1969 et dont le zéro est déterminé par le marégraphe de
Marseille).
Le service de voirie de la ville de Paris mesure également la cote de la
Seine au moyen d’une sonde située au débouché en Seine du bassin de
l’Arsenal. La cote de la Seine est quotidiennement transmise aux services concernés
(alors placés en situation de vigilance) dès que la hauteur de 2,50 m à
l’échelle d’Austerlitz est atteinte (2,50 + 25,90 = 28,40 m
NGF) A quoi correspond la hauteur d’eau au Zouave du Pont de l’Alma ?Les cotes des crues et un peu d'humour... Pour le bief de Paris la RN (Retenue Normale) est au niveau 0 (zéro) soit une altitude de 26,72 mètres suivant le nivellement NGF 69. A l’échelle d’Austerlitz, en cote métrique, elle est à la cote de 0,82
mètres, le zéro de l’échelle étant fixé à 25,90 mètres NGF 69 suivant le
Règlement Particulier de Police de Paris (pour un débit de 330 m3/s, pour
mémoire, 2 400 m3/s en 1910) Lorsque les hauteurs sont indiquées en mètres/NGF 69, il faut donc
retrancher 25,90 m pour connaître la hauteur métrique réelle. Exemple pour la crue de 1910 :
- Au Zouave : 8,62 mètres + 25,90 = 34,52 à l’échelle d’Austerlitz
- A l’échelle d’Austerlitz : 34,52 – 25,90 = 8,62 d’eau au Zouave Enfin, normalement, car il semblerait que lors de sa remise en place, le
Zouave l’aurait été avec une dizaine de centimètres… en plus ou en moins en
hauteur… Plus personne ne sait… A tel point qu’il s’agirait peut-être même de
80cm, mais là c’est peut-être
beaucoup. Que sont devenus les copains du Zouave du Pont de l’Alma ?Eh oui, il avait des copains…
Nous avons vu plus haut que le rapport « Picard » avait proposé quelques
mesures qui ont été retenues. Parmi elles « la reconstruction de ponts afin
d’éliminer un certain nombre de piles ».
Ce fut le cas du fameux Pont de l’Alma (du nom d’une célèbre bataille de
Crimée) qui comportait initialement 2 piles.
Ce pont construit entre 1854 et 1856 est rapidement devenu trop étroit et
fragile. Il fut donc reconstruit… Mais bien après le rapport « Picard », entre
1970 et 1974, et pas pour des raisons de protection des crues…
Ce que l’on a probablement oublié, c’est que chacune des piles du pont
initial était ornée de deux sculptures, 2 coté aval et 2 coté amont.
Un Zouave et un Grenadier sculptés par Georges Diebolt (coté amont), un
Chasseur à pied et un Artilleur sculptés par Auguste Arnaud (coté aval), et
représentant les régiments qui s’étaient illustrés lors de la guerre de
Crimée.
Donc en 1910 il n’était pas le seul à avoir les épaules dans l’eau le
Zouave… Ses copains aussi y étaient… Alors pourquoi lui ?
Il semble que, contrairement aux autres, le Zouave avait une particularité
vestimentaire : jambières, guêtres, culotte bouffante, large ceinture et veste,
qui attiraient l’œil et étaient de parfait repères, c’était lui que l’on
regardait.
Pour cette raison, le nouveau pont ne comportant plus qu’une seul pile,
seul le Zouave a été conservé, sur le coté amont, les autres ont été déplacés.
Peut-être y a-t-il une autre raison ? "Zouave" ne serait pas plus facile à prononcer ? Le Chasseur à pied est visible depuis l’autoroute A4 (vers Paris) dans le
bois de Vincennes, Le Grenadier se trouve à Dijon près du lac « Kir » et Le
Tirailleur à été remis à la ville de « La Fère » (Aisne), ancien siège de
l'École Royale d'Artillerie.
Sources documentaires- Documentation personnelle
- Wikipédia
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Seine#cite_note-Hydro-3
- https://education.toutcomment.com
- https://www.paris.fr/services-et-infos-pratiques/environnement-et-espaces-verts/nature-et-espaces-verts/la-seine-2406
- http://www.hicsum-hicmaneo.com/article-quel-est-le-fleuve-qui-traverse-paris-50968173.html
- http://www.histoire-sens-senonais-yonne.com
- https://sites.google.com/site/vniaux/qui_est_roland_niaux2
- Rapport général Alfred Picard du 30 juin 1910
- Rapport spécial M. Drogue du 14 mai 1910
- Etude archéologique sur la Seine dans le Val-de-Marne du Paléolithique au
haut Moyen Âge (Stéphane Ardouin, Djillali Hadjouis et Myriam Arroyo-Bishop)
- http://www.VNF.fr - Thèses université de lyon : http://theses.univ-lyon2.fr - Port Autonome de Paris, guide d’informations et de recommandations en
période de crues : http://m.haropaports.com/sites/haropa/files/guide_dinformations_en_periode_de_crues_0.pdf
- Site de Montreuillon : www.montreuillon.eu
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