Médecin, maire, député, ambassadeur, préfet…
À Autun, à la fin du XVIIIème siècle, débuta un
jeune médecin d'un mérite non contesté. Ferdinand-Pierre-Marie-Dorothée
Guillemardet, fils de Jean-Baptiste Guillemardet, chirurgien à Couches. Il était
doué d'un beau physique, possédait une grande facilité d'élocution et avait reçu
une éducation distinguée.
Reçu docteur en médecine à Montpellier le 16
avril 1785, il fut présenté par André François père et reçu au nombre des
médecins d'Autun le 6 décembre 1787. Son diplôme est signé par François de la
Mure. II épousa, le 22 janvier 1788, Mlle Lazarette Lamare. Le 1er décembre
1790, M. de la Thoison, membre de la commission administrative de l'hospice, lui
annonça qu'il avait été nommé médecin par quartier de l'hôpital, conjointement
avec le docteur Thevenot. On le priait de se joindre à cet honorable confrère
pour rédiger un règlement à adopter dans cet établissement, dans l'espoir
d'atteindre le double but de soulager le plus promptement possible les malades,
tout en apportant une grande économie dans les dépenses, économie commandée par
le peu de revenus de l'hospice.
En se rendant au vœu de la commission,
Guillemardet fit de suite les démarches nécessaires pour se procurer une copie
exacte du règlement adopté à l'Hôtel-Dieu de Paris, et basé sur une longue
expérience et une stricte économie. En attendant, il donna une entière
approbation aux mesures prises dans cette intention par le docteur Thevenot.
Guillemardet eût certainement acquis une grande réputation comme médecin, s'il
eût été moins ambitieux mais, convaincu que la révolution de 1789 lui offrait
l'espoir d'une carrière plus belle, il renonça à son état. Elu maire d'Autun en
1791, il fut nommé député à la Convention nationale le 16 septembre 17921. Plus
tard le Directoire l'envoya en Espagne avec le titre d'ambassadeur.
A
son retour, le premier consul le nomma préfet de la Charente-Inférieure, et il
mourut en 1808, à Moulins, préfet de l'Allier.
Texte intégral de
Claude Chermain, Passeur de mémoire, publié avec son aimable autorisation Voir également, du même
auteur, l'ouvrage sur « Autun, la ville aux
trésors »
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